Une association au service de Total... contre les intérêts des salariés18/06/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/06/une2133.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Procès AZF - Toulouse

Une association au service de Total... contre les intérêts des salariés

Après l'explosion du 21 septembre 2001, la plupart des syndicalistes de l'usine de Grande-Paroisse avaient fait cause commune avec les dirigeants de Total. Ils avaient même réussi à solidariser une majorité de travailleurs avec leurs patrons, que les sinistrés mettaient en cause à juste titre. Seule une infime minorité de travailleurs n'ont pas marché dans cette manoeuvre qui divisait les victimes, au plus grand bénéfice de Total.

Depuis, l'association initiée par ces « syndicalistes », dénommée Mémoire et solidarité, affirme à qui veut l'entendre qu'elle ne souhaite que connaître la vérité sur les circonstances de l'explosion. Lors du procès, ses membres, toujours présents en nombre, ont manifesté bruyamment à plusieurs reprises, en particulier chaque fois qu'un salarié d'AZF ou d'une des entreprises sous-traitantes mettait en cause la sécurité dans l'usine. Après son témoignage, un de nos camarades de Lutte Ouvrière, ex-salarié, a eu droit lui aussi à des invectives de membres de cette association, sur le perron de la salle Mermoz où ont lieu les audiences.

Entouré de sinistrés, il leur a tenu tête en leur disant « qu'ils s'appelaient peut-être Mémoire et solidarité, mais que la mémoire, ils l'avaient courte ; quant à la solidarité, c'était avec le patron qu'ils la pratiquaient, contre les victimes des patrons ». Quant à « salir l'image de Total » ou « cracher dans la soupe », comme ils le lui reprochaient, ce travailleur leur a rappelé que lui, « il ne devait rien à Total qui l'avait exploité, et qu'au contraire c'était à Total de payer pour la mort de ses camarades ».

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