Malgré la casse, pour J-C Decaux, le Vélib' ne manque pas de sel18/06/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/06/une2133.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Malgré la casse, pour J-C Decaux, le Vélib' ne manque pas de sel

Depuis le lancement du Vélib' - ces vélos en libre-service mais pas gratuits - à Paris en juillet 2007, le bilan pourrait être bien mitigé : en deux années, 8 000 vélos ont « disparu » et 16 000 ont été vandalisés, alors qu'on en compte 20 000 proposés à la location.

Cela fait cher du tour de roue pour la société qui exploite et entretient le Vélib' ? Pas tant que ça puisque J-C Decaux qui assure la gestion des vélos parisiens ne remet pas en cause le contrat qui le lie à la Mairie de Paris. Il faut dire qu'en contrepartie de prendre à sa charge le Vélib', Decaux avait obtenu le quasi-monopole de l'affichage publicitaire sur le mobilier urbain de la capitale pendant dix ans. De plus, la Mairie de Paris s'est dernièrement engagée à payer le remplacement des Vélib' volés ou détruits au-delà de 4 % de perte annuelle, une entorse au contrat initial puisque le Vélib' ne devait rien lui coûter. La subvention municipale pourrait maintenant s'élever à 1,6 million d'euros par an, mais une fois qu'on a mis le doigt dans l'engrenage...

Donc pour Decaux, ça roule quand même, d'autant plus que les Vélib' ne lui coûtent pas cher à fabriquer : d'après le magazine Challenges, les vélos sortent d'une usine en Hongrie où les ouvriers sont payés deux euros de l'heure, ce qui est quasiment deux fois moins que le salaire moyen du pays et de toute façon vraiment pas cher. Au final, dans le tandem Mairie de Paris et J-C Decaux, l'annonceur publicitaire pédale le moins possible !

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