Le Haut Conseil de la famille, mis en place par Fillon a, comme objectif prioritaire de faire une proposition en vue de mettre en pratique un projet de Sarkozy : la réduction de la durée du congé parental à un an. Jusqu'à présent, ce congé était de six mois dès le premier enfant et pouvait aller jusqu'à trois ans à partir du deuxième. Un des parents avait la possibilité de s'arrêter de travailler avec une indemnité allant jusqu'à 552 euros par mois. Plus de 530 000 personnes en ont bénéficié l'année dernière. Le gouvernement a décidé de s'y attaquer. Déjà en juillet 2006, il avait tenté de limiter ce congé parental à un an, mais au volontariat, et en échange d'une légère revalorisation. À peine plus de 2 000 personnes s'étaient laissé tenter. Cette fois, le gouvernement semble vouloir l'imposer à tous.

Les prétextes avancés sont remarquables. On évoque l'égalité entre hommes et femmes et le fait que les hommes ne comptent que pour 1 % du total des personnes en congé parental.

Les porte-parole du gouvernement osent aussi prétendre que ce serait pour lutter contre le chômage des femmes, coupées du monde du travail pendant trop longtemps. Enfin, Sarkozy explique que ce congé n'est qu'un choix par défaut dû à l'insuffisance de places dans les crèches et il promet la mise en place de 200 000 places de crèche... d'ici 2012. On sait ce que valent ses promesses !

Mais pour l'heure c'est la réduction de la durée d'indemnisation que le gouvernement veut mettre en place. Les associations familiales ont décidé de boycotter ce Haut Conseil de la famille qui va servir de façade pour masquer une nouvelle remise en cause des droits sociaux.