Avec la pauvreté, le surendettement explose18/06/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/06/une2133.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Avec la pauvreté, le surendettement explose

Le surendettement fait de plus en plus de ravages. Ainsi en 2008, la Banque de France avait enregistré 188 000 dossiers de surendettement et 2009 est en train de battre de tristes records en la matière. 58 000 dossiers ont été déposés au cours du premier trimestre, 16 % de plus que l'an passé. En février, leur nombre avait dépassé les 20 000 et en mars on a atteint 21 747, 30 % de plus qu'en mars 2008. Ce chiffre est le pire depuis la création des commissions de surendettement en 1990. Les raisons de cette explosion du surendettement sont évidentes. Aux « accidents de la vie » que sont des divorces ou les maladies, viennent s'ajouter la pauvreté croissante des retraités et des mères seules, et les « accidents » du capitalisme en crise : fins de contrats précaires, baisses de salaire dues au chômage partiel ou à une décision patronale, et suppressions d'emploi. Les 18-24 ans en particulier en sont victimes. L'Insee relève qu'en 2006 ils étaient déjà 21 % à vivre en dessous du seuil de pauvreté (880 euros par mois).

Face à ce surendettement, l'abus des propositions de crédits est mis en cause en particulier les crédits revolving, crédits à la consommation renouvelables proposés avec insistance par les grands magasins et organismes de crédit pour inciter leurs clients à dépenser, en se gardant bien de vérifier s'ils sont solvables. Ces crédits revolving sont à des taux usuraires de 16 à 22 %. Selon l'UFC Que Choisir, on les trouve dans 84 % des cas de surendettement et il y en a en moyenne six par dossier déposé.

Mais le crédit, y compris les crédits abusifs de ce type, ne sont qu'un rouage dans le système. Les capitalistes le proposent aux consommateurs pour écouler leurs marchandises et pouvoir continuer à produire. Sauf qu'en période de crise en réduisant le pouvoir d'achat des classes populaires, ils leur imposent surtout une fuite en avant...vers la misère.

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