Tassos-LPFH Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) : La préfecture soutient un patron voyou !10/06/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/06/une2132.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Tassos-LPFH Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) : La préfecture soutient un patron voyou !

Depuis quatre mois, 41 travailleurs de l'entreprise LPFH-Tassos, fabricant de plats cuisinés grecs, sont en grève contre leur licenciement. La direction de cette société ayant cinq établissements en France n'a jamais voulu négocier son plan de licenciements.

Avec la complicité de la préfecture, elle ne recherche que l'épreuve de force et le pourrissement, affichant un profond mépris pour ces travailleurs d'origine asiatique. Il faut rappeler que le PDG actuel est spécialisé dans les licenciements et qu'il a été recruté exprès pour cela. Ses références affichées sont des plans de licenciements brutaux dans divers pays, au Sénégal, au Ghana ou en Nouvelle-Calédonie. Avec une telle société, recrutant de tels individus, il n'y a rien d'étonnant que Tassos soit connu comme « sale boîte » dans tout Noisy-le-Sec.

La direction a, une nouvelle fois, utilisé la provocation contre le piquet de grève qui est depuis quatre mois, jour et nuit, devant la porte, bloquant l'activité de cet établissement. Vendredi 6 juin, un couteau de cuisine à la main, le directeur est en effet venu insulter les grévistes, qui sont majoritairement des femmes, faisant même une prise au cou à un délégué. Aussitôt après cette altercation, les grévistes ont vu débarquer de plusieurs côtés des voitures de police avec une vingtaine de policiers, certains en civil avec brassard, d'autres en équipement anti-émeute. Il ne manquait que le GIGN ! Pendant ce temps, des non-grévistes détruisaient les abris de fortune installés par le piquet de grève.

Ces événements, la provocation patronale et l'intervention policière, ont été visiblement orchestrés par Tassos et la préfecture de Seine-Saint-Denis. Mais ils n'ont pas entamé la détermination des grévistes qui le soir même se réinstallaient en face de l'usine.

Les grévistes, avec l'appui d'élus de la ville, ont déposé des plaintes. Mais il leur a fallu trois jours pour les faire enregistrer, la commissaire de Bobigny en charge de Noisy-le-Sec s'y opposant. Qui a dit : « Police partout, justice nulle part » ?

Partager