Leclerc d'Ibos : Sanctionnés pour avoir dénoncé les bas salaires10/06/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/06/une2132.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Leclerc d'Ibos : Sanctionnés pour avoir dénoncé les bas salaires

Trois salariés du centre commercial Méridien Leclerc d'Ibos, près de Tarbes, ont reçu une lettre de licenciement pour « motif économique ».

Ces travailleurs avaient fait grève le 19 mars dernier et avaient manifesté en brandissant une banderole détournant le slogan publicitaire des magasins Leclerc. « Les prix les plus bas » vantés par l'enseigne devenaient « Les salaires les plus bas ».

Le lendemain, la presse locale publiait la photo de la banderole. La direction de Leclerc n'a pas digéré cette « publicité » qui n'a pourtant rien de mensonger, puisque certains salariés de l'hypermarché d'Ibos sont payés 1 100 euros par mois après vingt-cinq ans d'ancienneté - salaires qui d'ailleurs sont comparables à ceux que l'on trouve dans tous les magasins Leclerc du pays.

Le Méridien Leclerc d'Ibos appartient à la famille Saint-Laurent, une grande fortune locale, qui possède trois autres hypermarchés dans les Hautes-Pyrénées et des dizaines d'autres entreprises. Les Saint-Laurent se comportent vis-à-vis des travailleurs comme des barons régnant sur leur fief, mais il est bien possible que ce licenciement de trois salariés qui dénonçaient les bas salaires ne passe pas si facilement.

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