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Leur société
Augmentation du chômage
Les Pôles Emploi débordés
Selon l'enquête de l'Insee publiée le 4 juin, il y a eu 300 000 chômeurs de plus depuis le début de l'année. Les chiffres de l'Insee montrent aussi l'ampleur que prend le chômage partiel.
Ce sont officiellement près de trois millions et demi de salariés qui, aujourd'hui, n'ont pas d'emploi du tout ou sont touchés par le chômage partiel. La ministre de l'Économie, Christine Lagarde, n'a bien sûr pas pu contester ces chiffres qu'elle a qualifiés de « brutaux ». Mais c'est pour dire juste après que la situation se « dégrade moins vite qu'ailleurs ». Les victimes des plans de licenciements apprécieront...
Le chômage explose dans le pays mais le gouvernement ne fait rien pour y remédier, même dans un domaine qui relève directement de lui, comme les Pôles Emploi issus de la fusion des ANPE et de l'Assedic.
Au moment de leur création fin décembre 2008, Sarkozy promettait que la lutte contre le chômage serait plus efficace en regroupant les deux entités. Mais moins de six mois après, la réalité est tout autre. Le journal Les Échos du 5 juin, citant des documents internes, montre que la charge de travail des salariés des Pôles Emploi a explosé avec l'augmentation du nombre des chômeurs. Chaque employé suit en moyenne 90 dossiers ce qui est supérieur de 50 % aux objectifs officiels.
Pas étonnant donc que les dossiers s'accumulent et que les chômeurs soient indemnisés avec retard. Pas étonnant non plus que le numéro 39 49, où on est censé appeler pour prendre un rendez-vous, soit embouteillé. Face à ce mécontentement le gouvernement, par la bouche du secrétaire d'État à l'Emploi n'avait su répondre que par des promesses de création de postes en précisant toutefois que « ce ne serait pas des mille et des cents ». Mais comme ce sont des milliers de postes qu'il faudrait justement créer pour permettre aux 45 000 salariés des Pôles Emploi de faire leur travail, eh bien il n'est pas non plus étonnant que trois syndicats, la CGT, SUD et le SNU, appellent à une grève le 18 juin pour protester contre ces conditions de travail.