L'Union européenne se vante d'aider les pays pauvres du Sud par le biais de l'aide au développement. Mais, à y regarder de plus près, la réalité est très différente. Bien qu'elle ait promis monts et merveilles, l'Union n'a toujours pas versé les 40 milliards d'euros qu'elle était censée donner aux pays les plus pauvres. Cet argent aurait dû être versé en 2010... et il ne le sera peut-être même pas en 2012.

Voilà le premier escamotage. Le second est de la même veine. La plupart des pays européens donateurs ont truqué leurs chiffres. Le chiffre de l'aide a été gonflé artificiellement. C'est ainsi que l'annulation de dettes (5 milliards d'euros), l'accueil des étudiants étrangers (2 milliards ), l'accueil ou le rapatriement des réfugiés (1 milliard)... ont été comptabilisés dans l'aide au développement ! C'est ce que révèle Concord, la Confédération européenne des ONG d'urgence et de développement.

Et, jamais deux sans trois, les escroqueries ne sont intéressantes que si elles sont accompagnées d'un petit peu de chantage. Nombre de pays européens privilégient les contrats signés... avec leurs entreprises nationales respectives ! Enfin, ils font également pression sur les États africains pour qu'ils refusent ou modifient les contrats passés avec les sociétés de pays comme la Chine, trop présente à leur goût en Afrique. Bref, pour bénéficier de l'aide de l'Europe, il vaut mieux être une banque qu'un pays pauvre du Sahel.

L'aide au développement de l'Union européenne, c'est beaucoup de promesses, quelques mensonges, pas mal de chantage et très peu d'argent.