Depuis plus d'un mois, l'activité de Bernard Tapie alimente un nouveau feuilleton dans la presse, autour du Club Méditerranée. Au début, il déclarait qu'il n'avait pas, à court terme, l'intention d'y prendre des participations. Puis il s'est dit intéressé, il a fait savoir qu'il disposait de 85 à 150 millions de liquidités, qu'il avait des alliés parmi les gros actionnaires, qu'il pouvait compter sur des fonds d'investissement, etc. Le prix des actions a grimpé, le Club Med a procédé à une augmentation de capital, les opposants à Tapie ont demandé une enquête à l'Autorité des marchés financiers. Et le dernier épisode du feuilleton n'est sans doute pas écrit.

Ex-vendeur de téléviseurs, ex-homme d'affaires, ex-politicien et ministre, ex-taulard et comédien au théâtre et dans la vie, Bernard Tapie serait actuellement en situation prospère, après l'arbitrage qui, Sarkozy aidant, lui a attribué 285 millions venant de l'État à travers l'organisme de liquidation du passif du Crédit Lyonnais. Réussira-t-il son retour sur la scène financière ? En tout cas il a déjà en main un de ses atouts maîtres : le soutien des politiciens au pouvoir. Ils sont de droite, après avoir été longtemps de gauche ? Qu'à cela ne tienne ! Tapie reste fidèle... à lui-même.