Continental - Clairoix : Des premiers reculs à confirmer, les travailleurs restent mobilisés29/05/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2130.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Continental - Clairoix : Des premiers reculs à confirmer, les travailleurs restent mobilisés

Mardi 19 et mercredi 20 mai, à Francfort en Allemagne, se sont ouvertes les négociations entre la direction internationale du groupe Continental et l'Intersyndicale de l'usine de Clairoix. Pendant ce temps le personnel restait mobilisé devant l'usine. Les travailleurs de Clairoix ont d'ailleurs envoyé des délégations au siège de deux entreprises sous-traitantes pour appuyer les salariés menacés de licenciements.

Les négociations avec la direction internationale de Continental devraient reprendre mardi 26 mai. Au retour de Francfort, une première assemblée de plusieurs centaines de salariés s'est tenue le jeudi de l'Ascension 21 mai et une autre le lundi 25 mai. Elles ont adopté la motion suivante dont nous publions ici le texte :

Motion du personnel de l'usine de Clairoix sur l'avancée des négociations avec Continental AG et l'État

Grâce à la lutte entamée le 11 mars, grâce à la mobilisation unanime et unitaire qui s'est poursuivie jusqu'à ce jour, marquée ces derniers jours par des rassemblements de 800 personnes le lundi 18 mai à la Bourse à Paris et le mardi 19 mai devant l'usine, organisés par le Comité de lutte, des avancées importantes ont commencé à être obtenues dans la négociation qui a débuté le 19 mai à Francfort, menée, comme il en avait été décidé, dans l'unité par l'Intersyndicale.

Les 1 120 salariés de Clairoix avaient décidé en assemblée générale de mettre au coeur de la lutte la garantie de l'emploi pour la plus longue période et si possible jusqu'en 2012. Le relevé provisoire de négociation, mis au point le 19 mai au soir, arrête qu'aucun licenciement ne pourrait avoir lieu avant début 2012, les contrats de travail des 1 120 salariés de Clairoix devant être garantis jusqu'au 31 décembre 2011 inclus.

Cette garantie d'emploi jusqu'au début 2012, si elle est confirmée, serait une avancée considérable.

Rappelons qu'avant le tournant arraché à la direction internationale de Continental, suite au déplacement massif et à l'occupation de l'usine de Sarreguemines, le plan devait être bouclé le 19 mai et les lettres envoyées très vite pour opérer 650 premiers licenciements effectifs dès octobre 2009.

En fait, avec le chômage à suivre, c'est une protection minimum, si nécessaire jusqu'en mars 2014, qui a été gagnée pour tous, qui devrait se mettre en place. Cela aura aussi mécaniquement des conséquences bénéfiques pour les plus âgés d'entre nous et pour les préretraites.

Reste maintenant à obtenir la meilleure indemnisation du préjudice subi à la suite de la fermeture et, aussi important, les moyens à mettre en place pour réaliser le reclassement effectif de tous, pour obtenir qu'il n'y ait personne à l'ANPE. Le tout devant figurer dans l'accord final qui restera à valider.

Sur les primes, avant même qu'en soit fixé le montant, le personnel se félicite que le principe du versement d'une prime uniforme ait été accepté par Continental AG, comme il le revendiquait, en plus des indemnités inscrites dans le plan proposé initialement par la direction.

Mais la première proposition faite par Continental est ridiculement basse et ne correspond en rien aux engagements du directoire de Continental AG, qui avait successivement promis des « primes conséquentes » et dernièrement « un plan exemplaire ». Le personnel attend que Continental tienne ses engagements et que cela se manifeste lors de la reprise des négociations, mardi 26 mai.

Le personnel reste vigilant et mobilisé jusqu'à la conclusion des négociations en cours et toujours prêt à réagir si besoin était. Il demande à l'Intersyndicale de poursuivre dans l'unité ces négociations et de soumettre à l'assemblée générale leurs conclusions et tout problème qui pourrait survenir au cours de celles-ci.

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