Depuis 15 jours, le personnel du CHU de Rennes se mobilise contre le projet de suppression de cent postes de remplaçants. Pour réussir à économiser ces emplois, la direction veut nous enlever cinq jours de RTT.

Lors de la journée de grève du jeudi 14 mai, 30 % d'entre nous se sont mobilisés, soit 1 200 personnes. Nous étions 650 à manifester dans l'hôpital. Le directeur général a été vivement interpellé. Il a pu mesurer la profondeur de notre mécontentement et notre détermination.

L'un des slogans les plus repris joignait son nom à la politique du gouvernement : « Sarko, Bachelot massacrent les hôpitaux, Fritz est leur complice ! »

Lors de la journée suivante, le mardi 19 mai, la participation a atteint les 34 %, soit 1 400 personnes. À l'assemblée générale du matin, nous étions 250, et plus de 700 à celle de l'après-midi. Il a été décidé de continuer la mobilisation avec une grève chaque mardi et jeudi. La manifestation dans l'hôpital a, une nouvelle fois, été massive.

Mardi 26 mai, il y avait également 30 % du personnel mobilisé, avec des participations importantes aux assemblées générales.

L'hôpital n'a pas connu un tel niveau de mobilisation depuis la longue grève menée au moment de la mise en place de la RTT. Cette grève, qui a marqué le CHU par son ampleur, explique sans doute qu'aucune direction n'avait, jusqu'à présent, osé toucher aux 19 jours de RTT que nous avons depuis 2002.

Cette fois, le directeur général a pensé qu'il pouvait se le permettre. Ces premières mobilisations massives semblent montrer qu'il s'est trompé. En tout cas, il y a une réelle détermination à ne pas se laisser faire.