Affaire Coupat : L'acharnement continue29/05/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2130.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Affaire Coupat : L'acharnement continue

Julien Coupat passait une nouvelle fois devant le juge d'instruction le 27 mai, et son avocate devait demander une nouvelle fois sa libération. C'est la cinquième demande, la justice et la police s'acharnant, en vain, à donner de l'épaisseur à un dossier totalement inconsistant dans une affaire de sabotage de caténaires d'un ligne TGV, rebaptisé acte « terroriste » !

La semaine dernière - est-ce un hasard ? - plusieurs personnes ont été arrêtées à Rouen, en Seine-Maritime et à Forcalquier, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Les premières, sous prétexte qu'elles auraient été des « proches » de Julien Coupat et qu'elles auraient été présentes en Grèce, au même moment que lui. Les autres, accusées d'avoir pris en photo et d'avoir diffusé ce qui serait l'interphone de la résidence secondaire du directeur central du Renseignement intérieur ! Bien que le lieu ne soit pas identifiable, cet acte serait considéré comme « une menace de commettre un délit ou un crime ».

Les Rouennais comme les Provençaux ont été libérés sans qu'aucune charge puisse être retenue contre eux. Heureusement pour les pandores que le ridicule ne tue pas, sinon, ce serait l'hécatombe dans les rangs de la police « antiterroriste » !

Le problème, c'est que ces arrestations se sont faites, selon les interpellés et leurs avocats, à grand renfort de manoeuvres d'intimidation ; les policiers sont arrivés chez les Rouennais « avec un bélier » alors que la porte était ouverte ; une jeune femme a été placée dans une cellule « avec une lumière blanche éblouissante » et les gardes à vue ont été très longues, comme c'est l'usage pour les « terroristes ».

Le problème, c'est aussi la détention de Julien Coupat, accusé d'être le chef d'on ne sait quelle bande, détention qui dure depuis le 15 novembre 2008. Quand il dit, dans une déclaration au Monde, que la prolongation de sa détention est, de la part de l'appareil policier, « une petite vengeance bien compréhensible au vu des moyens mobilisés, et de la profondeur de l'échec », les derniers développements de cette affaire, l'absurdité de ces arrestations, ne peuvent que lui donner raison.

Partager