Quand les entreprises se servent de la crise... Il faut baisser les dividendes, pas les salaires !20/05/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2129.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Quand les entreprises se servent de la crise... Il faut baisser les dividendes, pas les salaires !

Après le tour-opérateur Donatello, IBM et Hewlett-Packard, c'est Hertz qui vient de demander à ses salariés d'accepter une baisse de salaire pour préserver « au maximum les emplois dans un contexte de crise ». En janvier, la direction avait déjà annoncé la suppression de 4000 emplois dans le monde. Pour l'instant, en France, seuls 150 cadres seraient visés et la direction de Hertz prétend que « l'effort » demandé - moins 5 % du salaire brut pendant trois mois - repose sur le principe du volontariat, sauf que dans le courrier qu'elle a adressé aux salariés concernés, selon le témoignage de l'un d'entre eux publié par Libération, il n'y avait pas de case permettant de dire qu'ils n'étaient pas d'accord.

Interrogé à ce sujet, le ministre du Travail Brice Hortefeux a déclaré que cela ne le « choque pas », ajoutant qu' « en période de crise, l'effort doit être partagé ». Sauf que l'effort, c'est toujours aux salariés, cadres ou non, qu'on le demande.

C'est d'ailleurs ce qu'ont voulu dénoncer les salariés de Michelin en envahissant les locaux où devait se tenir l'assemblée générale des actionnaires. C'est encore ce qui a provoqué la colère des salariés du Crédit Agricole, lorsqu'ils ont appris que les 23 membres du Conseil d'administration s'apprêtaient, en plus de leurs autres avantages, à se partager 950 000 euros de jetons de présence, pour quatre réunions par an !

Malgré la crise, les grands patrons et les actionnaires continuent, eux, à se partager les profits.

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