Les priorités gouvernementales : Encore le travail dominical !20/05/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2129.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les priorités gouvernementales : Encore le travail dominical !

Le chômage explose. Chaque jour, des milliers de familles sont confrontées à une chute brutale de leurs revenus, sans savoir quand leur situation s'améliorera ni même si elle le fera. Les ménages réduisent leurs dépenses quotidiennes, y compris dans l'alimentation, et fréquentent de plus en plus les magasins hard-discount.

Mais pour le gouvernement, la priorité est de ressortir du placard le projet de loi sur le travail dominical, qui est actuellement en discussion à l'Assemblée nationale. Il est légèrement remanié par rapport à la précédente mouture, qui avait été retirée fin décembre après avoir suscité une vive opposition y compris parmi des députés de la majorité. Le gouvernement n'a pas tardé à le ressortir du placard, après lui avoir donné un petit coup de brosse. Il faut donc croire que pour lui, il y avait urgence à étendre l'autorisation d'ouvrir le dimanche à de nouvelles zones en dehors des trois grandes agglomérations de Paris, Marseille ou Lille.

Il paraît que le but est de mettre en application une promesse de campagne de Sarkozy et de permettre aux salariés des commerces de gagner plus en sacrifiant leur dimanche. Mais quand on sait que dans nombre de commerces, petits et grands, des réductions de personnel ont déjà eu lieu, les clients se faisant plus rares, peut-on croire que l'ouverture dominicale les fera revenir, s'ils n'ont pas plus d'argent à dépenser ?

En fait, en prétextant qu'il se soucie des salariés qui ne demanderaient qu'à travailler ou des clients qui seraient entravés par la législation actuelle dans leur désir d'acheter, le ministre du Travail veut surtout légaliser les ouvertures sauvages qui se pratiquent déjà. Il cherche à mettre fin aux poursuites judiciaires engagées par les syndicats contre les grandes surfaces qui ne respectent pas la loi actuelle. La loi est contre eux, les plaintes déposées les dérangent, qu'à cela ne tienne : le gouvernement est là pour leur donner un coup de main en changeant la loi.

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