Enquête sur le sabotage de TGV : Sept arrestations... pour un dossier qui reste vide20/05/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2129.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Enquête sur le sabotage de TGV : Sept arrestations... pour un dossier qui reste vide

Dans le cadre de l'enquête sur le sabotage de lignes TGV à l'automne dernier, trois nouvelles personnes ont été interpellées dans la région de Rouen, le 18 mai.

Les limiers de l'anti terrorisme leur reprochent d'être des « proches » de Julien Coupat, donné dès le début de l'affaire par les enquêteurs comme le chef des saboteurs. Les trois interpellés seraient coupables d'avoir séjourné à Thessalonique, en Grèce, en septembre 2008, à un moment où Julien Coupat y était également. S'il n'en faut pas plus pour être suspecté, quelques milliers de touristes qui se trouvaient dans la région à la même époque ont des raisons de craindre une arrestation au petit matin !

Pour faire bonne mesure, les enquêteurs ont également arrêté quatre autres personnes résidant dans les Alpes de Haute-Provence pour avoir, dans un tract, fait allusion à la résidence secondaire appartenant au directeur central du Renseignement intérieur. Il n'en fallait pas plus pour y voir une menace. Contre l'anonymat de ce haut personnage, sans doute ! Il est vrai que les personnes en question font partie d'un comité de soutien à Julien Coupat, et qu'en matière d'intimidation, rien n'arrête les services du ministère de l'Intérieur.

Mais les enquête urs ont beau s'agiter et faire relayer par la presse leurs moindres faits et gestes, le dossier destiné à étayer l'accusation de « destructions » et « d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » reste toujours aussi vide. D'ailleurs jusqu'à présent toutes les personnes mises en examen ont dû être relâchées, y compris la photographe arrêtée au début du mois, elle aussi membre du comité de soutien, et que les juges ont interrogée pendant plus de trois jours.

S'il existait des preuves de culpabilité, il y a longtemps que les juges auraient pu en faire état pour justifier leurs accusations. Cet acharnement contre de prétendus terroristes pourrait sembler ridicule si un homme, Julien Coupat, n'en était pas à six mois de détention, après avoir vu ce mois-ci sa quatrième demande de remise en liberté rejetée.

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