Crise : En France ce serait moins pire ?20/05/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2129.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Crise : En France ce serait moins pire ?

Selon Fillon en visite dans une usine de volailles du Morbihan, face à la crise « la France résiste mieux, s'agissant de ce trimestre beaucoup mieux, que les autres pays de la zone euro ». C'est aussi ce que répètent à la queue leu leu ministres, sous-ministres, et porte-plume du gouvernement On connaît le refrain : la crise est mondiale, nous n'y sommes pour rien ; mais grâce à notre gouvernement, au plan de sauvetage des banques, au plan de relance de l'économie, c'est moins pire qu'ailleurs. L'étrange est que les discours qu'on nous sert, ici, en France, ressemblent à ceux que l'on sert aux populations des autres pays de l'Union européenne, à qui on explique qu'ils n'ont pas à se plaindre car ailleurs c'est pire. C'est le même truc que tous les gouvernements servent à tous les peuples.

Mais la France dont parle Fillon, c'est qui ? La bourgeoisie prospère ? La petite bourgeoisie si fière d'échapper à la condition salariée ? ou les travailleurs des villes et des campagnes qui ne vivent que de leur travail et dont les revenus, salaires, pensions et allocations diverses fondent dans la crise ?

L'autre curiosité dans le discours des dirigeants français c'est de les voir expliquer que si la France résiste mieux, c'est que les salariés y seraient mieux protégés grâce aux « amortisseurs sociaux » - les retraites, la Sécu - qui éviteraient que les salariés plongent dans la misère totale. Mais ces « amortisseurs » ne sont pas tombés du ciel, il a fallu les arracher de force à la classe capitaliste. Il a fallu surtout, et il faut quotidiennement, se battre contre l'acharnement de Sarkozy et des siens à les démolir, qu'il s'agisse des retraites, des protections sociales, de l'accès aux soins, etc.

En tout cas, s'il y a en France de petits « amortisseurs » à la crise, ce n'est ni à Fillon ni à Sarkozy qu'on le doit !

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