Cremonini (Restauration SNCF) : Non aux baisses de revenu !20/05/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2129.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cremonini (Restauration SNCF) : Non aux baisses de revenu !

Environ 65 % des 1 400 salariés de la société Cremonini, qui assure la restauration sur les TGV, sont en grève depuis une semaine. Ils protestent contre les nouvelles formules de vente imposées par Cremonini, repreneur en mars dernier de la société Wagons-Lits, qui se traduisent pour eux par une dégradation des conditions de travail et des baisses de revenus. Leur salaire est d'environ 1 300 euros brut avec une prime indexée sur les ventes. Comme les ventes baissent, la prime baisse également, ce qui sur des petits salaires est inadmissible.

Depuis une semaine donc, à Paris, Lille, Marseille, Toulouse, etc., des travailleurs tiennent bon sur leur refus de ces baisses de salaire. Les TGV ne sont plus réapprovisionnés. À la gare Montparnasse, à Paris, la direction de Cremonini essaie sans succès d'avitailler des trains en faisant appel à des cadres, ce qui a pour principal effet d'augmenter la colère des salariés. Ceux-ci bloquent les tunnels permettant d'accéder aux quais et par lesquels passe habituellement le ravitaillement des trains.

De son côté, la direction de la SNCF, tout en reconnaissant que les salariés sont mal payés, ne bouge pas d'un pouce sinon pour demander à des cheminots de mettre des bouteilles d'eau dans les trains... sans être suivi d'effet le plus souvent. Il ne faut pas oublier que c'est la direction SNCF elle-même qui choisit de s'en remettre à de tels sous-traitants pour assurer le service de restauration sur ses trains. C'est pourquoi les syndicats CGT, SUD, FO, CFDT en appellent unanimement à la direction SNCF pour faire reculer Cremonini. Mais les salariés ne peuvent compter que sur leur mobilisation et la solidarité des cheminots pour obtenir satisfaction.

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