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Sri-Lanka : Après le cessez-le-feu, le massacre des Tamouls continue
Tandis que des Tamouls continuent de manifester dans plusieurs villes du monde, y compris Paris, pour attirer l'attention de l'opinion mondiale sur le massacre de ceux du Sri Lanka, victimes des bombardements de l'armée sri-lankaise, les Nations Unies ont qualifié, lundi 11 mai, de « bain de sang » le massacre de la population civile tamoule dans le nord du pays.
Un porte-parole de l'ONU a déclaré que depuis plusieurs mois qu'il y avait un risque de massacre pour les quelque 50 000 civils qu'elle a recensés dans le réduit tamoul au nord du pays, celui-ci est désormais devenu une réalité.
Dimanche 10 mai, un médecin gouvernemental, présent dans la zone des combats, a déclaré que la répression contre les séparatistes tamouls, les « Tigres de libération de l'Eelam tamoul » (LTTE, selon le sigle anglais), avait entraîné la mort d'« au moins 378 civils et peut-être un millier » dans la nuit du 9 au 10 mai. À ces morts s'ajouteraient plus de 1 200 blessés.
Mardi 12 mai, les troupes gouvernementales récidivaient en bombardant un hôpital de fortune, tuant ainsi quarante-sept patients et parents présents à leur chevet. Il y aurait également cinquante-six blessés.
Depuis le début de l'année, le gouvernement sri-lankais tente d'anéantir les rebelles tamouls désormais acculés dans ce réduit de 4 km2, dos à la mer, au nord-est du pays. Après trois mois de combats, selon l'ONU, 6 500 civils seraient morts et on dénombrerait 14 000 blessés. Le gouvernement sri-lankais avait déclaré le 27 avril que les opérations militaires étaient terminées et il nie la réalité des récents bombardements. Mais, selon l'ONU, ils sont bien réels.
Apparemment, les timides demandes de certains gouvernements occidentaux d'un « cessez-le-feu », les « préoccupations » émises par Washington, les allers-retours sans suite d'une poignée de diplomates européens, n'ont pas dissuadé le régime sri-lankais de poursuivre sa guerre au peuple tamoul, ce qu'il a appelé son « offensive finale ».