À propos des Tamouls13/05/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2128.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

À propos des Tamouls

Selon les Nations-Unies, un tiers des Tamouls du Sri-Lanka, soit environ un million de personnes et 5 % de la population de l'île, sont les descendants des « Tamouls des plantations » dont les ancêtres sont arrivés au 19e siècle importés par les Britanniques pour travailler sur les plantations de café à partir de 1830, puis de thé à partir de 1880. Le Sri-Lanka était alors appelé Ceylan. Travailleurs saisonniers à l'époque du café, ces Tamouls durent rester sur place avec la culture du thé. Ils furent aussi utilisés à bien d'autres travaux pénibles, la construction de routes et de voies ferrées notamment.

Les mêmes rapports de l'ONU font état du fait que, bien que le Sri-Lanka soit désormais indépendant, « les Tamouls sont victimes depuis longtemps d'une discrimination systématique au chapitre de l'éducation dans les universités, de l'emploi au gouvernement et d'autres domaines sous sa tutelle ». Mais que les gouvernements qui composent l'ONU connaissent le sort indigne fait aux Tamouls à Sri-Lanka, qui est aussi la source de l'apparition d'un mouvement séparatiste, n'a pas changé d'un iota le sort misérable imposé aux Tamouls.

Quant aux mouvements séparatistes des Tigres tamouls, ils existent depuis les années soixante-dix. Ils ont connu une période de radicalisation avec des attentats qui ont frappé aussi bien des dirigeants de l'armée sri-lankaise que ceux de l'État indien, à partir du moment où celui-ci est intervenu contre eux ; ils avaient ainsi assassiné le premier ministre indien Rajiv Gandhi, mais dès qu'ils ont semblé chercher un compromis avec le régime sri-lankais, ce dernier y a vu un signe de faiblesse et une occasion de se débarrasser des « Tigres tamouls ».

Et, à l'évidence, le gouvernement sri-lankais n'est guère embarrassé du fait que la répression frappe largement, sinon plus, la population civile tamoule que la guérilla nationaliste.

Partager