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- Lutte ouvrière n°2128
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Faurecia - Auchel (Pas-de-Calais) : Nouveaux reculs de la direction, les ouvriers poursuivent la grève
La quasi-totalité des ouvriers et ouvrières de Faurecia à Auchel se sont remis en grève depuis le 23 avril, après avoir fait 19 jours en mars contre la fermeture du site en 2010.
Lors des négociations du lundi 11 mai, la direction semble avoir fait quelques pas en arrière, en ne parlant plus de fermeture du site : 170 emplois seraient maintenus, certains sous contrats Faurecia, les autres par une « réindustrialisation » du site. Ce qui fait que, sur les 508 salariés actuels, et après les mutations vers d'autres sites Faurecia de la région, il n'y aurait plus 179 licenciements, mais seulement neuf emplois en suspens.
Autre recul : la seconde tranche de 1 500 euros, sur les 3 000 obtenus pour reprendre le travail fin mars, que la direction ne versait pas, ont commencé à alimenter les comptes des salariés ce mardi 12 mai.
Les promesses d'emplois restent à concrétiser, mais tout cela a dopé le moral des grévistes aux piquets de l'entreprise. Ils ont voté à l'unanimité la poursuite de leur mouvement, notamment pour obtenir des indemnités de reclassement conséquentes et une prime de 5 000 euros de reprise. Car les mutations vers les autres sites Faurecia sont plus que précaires, chacun d'entre eux subissant des baisses de production plus ou moins importantes.
Quelques camions de pièces sont sortis de l'usine, mais pas suffisamment pour permettre le redémarrage de la production à l'usine Toyota, bloquée depuis lundi 11 mai - les ouvriers mis en chômage partiel payé à 95 % du salaire net -, ainsi qu'à MCA (Renault) à Maubeuge, à l'arrêt depuis le 27 avril.
Le 7 mai, les grévistes avaient reçu Arlette Laguiller et Éric Pecqueur venus pour la deuxième fois leur apporter leur soutien. Et mardi 12 mai, cinquante ouvriers et ouvrières de Toyota sont venus apporter leur soutien aux grévistes qui ont mis leur usine à l'arrêt. Une rencontre très chaleureuse malgré la pluie, où tous ont pu échanger leurs expériences de grève et se dire que décidément il va falloir renouer avec la lutte de classe.