Pour démontrer qu'il est à pied d'oeuvre dans la lutte contre le chômage des jeunes, le gouvernement s'est payé une campagne publicitaire dans la presse. Elle vante, entre autres, les mérites du « zéro charge pour l'embauche d'apprentis dans toutes les entreprises », ou encore les « 3 000 euros de prime pour l'embauche d'un stagiaire en CDI ». On l'aura compris, les emplacements publicitaires payés par le gouvernement ne s'adressent pas aux jeunes chômeurs mais cherchent à appâter le patron.

La publicité gouvernementale renvoie au site Internet du Premier ministre « pour en savoir plus ». Si l'on a la curiosité d'aller le visiter, on a droit à toutes les interventions et prises de position du gouvernement, et il est finalement bien compliqué d'obtenir un renseignement sur le prétendu plan d'aides à l'emploi des jeunes.

Tout cela est de l'esbroufe car, si le gouvernement voulait vraiment lutter contre le chômage des jeunes, il commencerait par geler les plans de suppressions d'emplois dans la fonction publique, qui privent de débouchés des dizaines de milliers d'entre eux. Et pour financer ces emplois, non seulement il pourrait s'épargner une publicité bidon, mais surtout il devrait cesser de verser au patronat des milliards d'euros sous prétexte d'embauches.