Scolaires sans-papiers : L'expulsion pour leurs 18 ans !06/05/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2127.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Scolaires sans-papiers : L'expulsion pour leurs 18 ans !

Depuis début mai, Réseau éducation sans frontières (RESF) et la Fédération des conseils de parents d'élèves des écoles publiques (FCPE) mènent une campagne de mobilisation pour réclamer l'arrêt des expulsions des jeunes majeurs sans papiers : « Jeunesse sans papiers, jeunesse volée ». Scolarisés en France depuis plusieurs années, quand ils atteignent leur 18 ans, ces lycéens, étudiants, apprentis ou jeunes travailleurs étrangers deviennent expulsables.

En effet, les lois anti-immigrés instaurées par Sarkozy refusent le droit à la régularisation ou à la naturalisation aux jeunes arrivés en France après l'âge de 13 ans ou s'ils n'ont pas en France une mère ou un père ayant un titre de séjour.

Parmi les milliers de jeunes qui sont dans ces situations dramatiques, RESF affiche des exemples de lycéens réfugiés qui veulent s'intégrer et que le gouvernement rejette : ainsi Prisciela est arrivée seule à Amiens en 2007 après l'assassinat de ses parents en Angola. Scolarisée au lycée professionnel Romain-Rolland où elle prépare un BEP de secrétariat, elle a 19 ans et le préfet de la Somme lui impose l'obligation de quitter le territoire.

De même Maryam et Ismaïl, deux jeunes Marocains de 18 et 20 ans, venus à Montpellier en 2004 pour rejoindre leur père qui y travaille depuis 1964, sont scolarisés aux lycées Clémenceau et Léonard-de-Vinci, mais leur demande de regroupement familial n'a pas abouti. Depuis le 27 février, ils sont expulsables.

Tambwe a quitté son pays, la République Démocratique du Congo, où sévit la guerre. Scolarisé depuis deux ans en lycée professionnel hôtelier à Paris, il a été débouté de sa demande d'asile. Sans titre de séjour avant la fin de l'année, il ne pourra pas poursuivre sa formation et deviendra clandestin à 18 ans.

Ces milliers de jeunes doivent pouvoir poursuivre leurs études et être régularisés à leur majorité. Les lois inhumaines contre les réfugiés doivent être abolies.

Louis BASTILLE

Pour cela de nombreux syndicats, partis et associations appellent à des rassemblements dans toute la France le mercredi 13 mai, notamment à Paris à 14 heures au métro Varennes.

Lutte Ouvrière s'associe à ces appels.

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