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- Lutte ouvrière n°2127
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Dans les entreprises
Gemey-Maybelline-Garnier - Ormes (Loiret) : Débrayage contre les projets de suppressions de postes
Après l'annonce faite par L'Oréal d'une nouvelle restructuration de la division produit de Luxe (181 emplois menacés), une autre s'annonce à l'intérieur de la division Produits Grand Public France (DPGPF), qui fabrique et diffuse entre autres les marques L'Oréal Paris, Garnier, Gemey Maybelline, Lascad. Tout cela évidemment pour augmenter encore les profits.
L'Oréal est partagé en quatre grandes divisions : Produits Professionnels, Produits Grand Public, Produits de Luxe et Cosmétique Active. Sur le site d'Ormes, dans le Loiret, la centrale d'expédition dédiée à la logistique Grand Public France pour les marques Gemey, Garnier et OAP comporte deux bâtiments industriels. Au Comité central d'entreprise du 17 avril, la direction a annoncé, « pour cause d'économies » la fermeture, en 2010, du bâtiment qui abrite actuellement les bureaux administratifs et toute l'expédition maquillage.
Dès que cette annonce a été connue, la quasi-totalité des 80 salariés du site ont exprimé leur colère face à ce projet qui était présenté par la direction en seulement trois pages, sans autre détail sur une organisation future. Ce mépris a provoqué une grève instantanée et quasi unanime pour exiger de la direction des informations précises et complètes sur son projet.
L'action a été rapide et efficace, puisqu'elle a obligé la direction à organiser une table ronde dans les plus brefs délais. Comme quoi bloquer un chiffre d'affaires chez L'Oréal peut aider à se faire entendre. Ne touchez pas à notre travail ou gare au chiffre d'affaires devrait être le slogan de tous les salariés de L'Oréal...
Une autre réunion est prévue prochainement avec la direction.
Cette année la direction générale fête les cent ans de L'Oréal et communique sur des actions de solidarité. Solidarité pour les travailleurs ou pour les actionnaires ? En dix ans, le profit de ceux-ci a augmenté de 550 % ! Pour les travailleurs, le seul mot d'ordre peut être de se battre pour garder des emplois durables, des salaires décents, des conditions de travail correctes et refuser la suppression d'usines et de sites.