La semaine dernière, la direction de la fonderie Fonte s'est livrée à un contrôle en règle des 372 armoires des ouvriers dans les vestiaires. Flanqués d'un huissier et prétextant des vols d'outils et... de papier hygiénique, trois membres de la direction ont appelé un à un les travailleurs, sans leur dire la raison, pour les obliger à ouvrir leur vestiaire et contrôler leurs effets personnels. Face à ce que beaucoup ont ressenti comme une humiliation, la direction, après avoir fait chou-blanc, a récolté ce qu'elle méritait : plusieurs débrayages dans différentes équipes. Des camarades sont convoqués pour ce que la direction qualifie elle-même de quelques « infractions qui ne présentaient pas de gravité majeure » (un tournevis laissé à la débauche afin d'éviter de retourner aux ateliers ; la présence d'une bouteille de bière) tout en parlant de sanction. Nous saurons bien, quant à nous, sanctionner les patrons par de nouveaux mouvements, s'ils persistent à vouloir s'en prendre ainsi aux ouvriers.