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- Lutte ouvrière n°2125
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Dans les entreprises
Sonovision-ITEP - Colomiers (Haute-Garonne) : Non aux licenciements !
Cela fait plusieurs mois qu'elle dit qu'il y a un « sureffectif » de trois personnes. Après diverses pressions sur une dizaine de salariés et des « propositions » de départ volontaire ou de mutations (à Bordeaux et Vitrolles), elle a convoqué trois travailleurs à un entretien préalable en vue d'un licenciement.
Le personnel réuni en assemblée générale a envoyé une délégation avant le premier entretien du 3 avril, pour demander l'annulation de ces licenciements, puis a débrayé à plus de 80 % lors des deuxième et troisième entretiens les 10 et 15 avril, montant à deux reprises dans les bureaux de la direction pour lui dire son fait et exiger l'annulation de ces licenciements : la première des salariés visés venait de recevoir sa lettre de licenciement, ce qui a mis tout le monde en colère.
La direction locale a dit dans un premier temps qu'elle n'avait pas le pouvoir de décider, puis dans un deuxième temps qu'elle allait réfléchir aux deux derniers cas, et que le président de la société allait descendre mardi 21 avril pour en discuter.
Réunis à nouveau, l'ensemble des salariés a décidé de préparer l'accueil du président par une nouvelle grève, en prévenant la presse. Celui-ci est finalement venu... la veille, pour ne pas rencontrer les journalistes. Il a réuni le personnel... pour finalement ne rien dire et éluder toutes les questions. Au bout d'une demi-heure, la grande majorité des présents sont partis.
Mardi 21 au matin la grève a donc eu lieu comme prévu, avec environ 70 % du personnel sur le parking.
Le directeur régional est alors venu dire qu'une solution allait être trouvée pour les deux derniers salariés visés, mais il a aussi tenté de justifier le licenciement prononcé, en mettant en cause la « motivation » de la salariée concernée : nombre de travailleurs présents indignés lui ont signifié leur façon de penser.
À l'heure où nous écrivons, la grève continue. Sonovision-Itep, les travailleurs en sont convaincus, a parfaitement les moyens de garder celle de leurs trois collègues qui reste encore sur le carreau (le site de Colomiers a fait 3 millions d'euros de bénéfices en 2008), et ils ont bien l'intention d'obtenir satisfaction.