La Tour Eiffel a connu les 8 et 9 avril deux jours de grève, les visiteurs devant patienter pour grimper au mieux dans un pilier sur quatre.

Les 300 employés de la SETE, l'entreprise qui exploite le monument sur délégation de la Ville de Paris, s'inquiètent en effet pour leurs emplois, avec la mise en place de l'achat des billets par Internet, et ils protestent contre leurs conditions de travail. Ils ont distribué un tract en plusieurs langues, tourisme oblige, qui précisait : « Tour Eiffel en grève pour une meilleure qualité d'accueil, la sécurité des visiteurs et des personnels, la garantie de l'emploi. »

Par ailleurs, les employés de la société de sécurité Samsic demandent 200 euros de prime, des vestiaires aménagés pour les femmes et les hommes, et de meilleures conditions de travail.

La CGT estime la perte du premier jour de grève à 200 000 euros. En effet, à 4,50 euros l'escalier, 8 euros les étages 1 et 2 par ascenseur, et 13 euros pour le troisième étage, le chiffre d'affaires, avec près de sept millions de visiteurs par an, est grimpé à 64 millions d'euros en 2008.

Même au prix du litre de peinture antirouille, il reste de quoi augmenter les salaires...