Les États généraux de l'Outre-mer : Une initiative dont les peuples des DOM n'ont rien à attendre15/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/04/une2124.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Les États généraux de l'Outre-mer : Une initiative dont les peuples des DOM n'ont rien à attendre

(Extrait d'un communiqué de nos camarades du journal trotskiste antillais Combat Ouvrier)

(...) C'est ainsi que, de Paris, on a lancé les États Généraux. De Paris on a désigné une sorte de coordinateur central, de Paris on a désigné des personnalités-référence dans chaque DOM, de Paris on a établi le mode de fonctionnement de ces États Généraux, y compris dans les détails (ateliers, sujets, chefs d'atelier, calendrier, etc.). De Paris... ou plutôt... à Paris, se tiendra la réunion qui fera la synthèse de tout cela !

Et c'est dans ce cadre, parfaitement maîtrisé par Sarkozy, que le gouvernement et ceux qui jouent le même jeu que lui (politiciens de Paris et politiciens locaux) ont la prétention de décider ou de déterminer ce que sera l'avenir des peuples des DOM !

Tous ces gens-là n'ont rien vu, n'ont rien compris et ne comprendront jamais rien. Une fois de plus, un haut représentant du gouvernement français se penche avec condescendance sur le sort des peuples de ces DOM qui se sont un peu « agités » (selon lui) ces temps-ci ! Comme à de nombreuses reprises par le passé, de façon totalement paternaliste, dans une attitude héritée du vieil esprit colonialiste, les voilà de nouveau qui veulent faire le bien des peuples desdits DOM en leur assénant un projet tout ficelé, un moule mais également toute la pâte qui va rentrer dedans, donnant le gâteau qui sera découpé et partagé à Paris !

Il n'y a rien à attendre de ces États Généraux : ni pour améliorer le développement économique, ni pour régler le problème du chômage, ni pour régler celui de l'autosuffisance alimentaire (donc de la répartition plus équitable et de l'utilisation des terres agricoles !), ou celui du contrôle de l'économie de ces DOM par une petite poignée de gros capitalistes, ni pour permettre une réelle expression démocratique des peuples de ces soi-disant DOM, respectant leur droit à se donner la forme d'organisation administrative et politique et de gouvernement qu'ils désirent.

La réponse à cette initiative strictement venue d'en haut est de lui opposer les propres initiatives des travailleurs et des peuples des DOM, construites et contrôlées par eux-mêmes, la réponse de ceux d'en bas ! Cela signifie poursuivre dans la voie des grands mouvements sociaux du 20 janvier en Guadeloupe, du 5 février en Martinique, du 5 mars en Réunion et bientôt en Guyane.

Ce sont ces luttes massives, populaires, conduites par la classe des travailleurs salariés, consciente et organisée, fondées sur un programme né de leurs propres besoins, aspirations et revendications et totalement enraciné en leur sein, qui sont seules capables de tracer un véritable avenir pour les peuples de ces soi-disant DOM.

Partager