La Poste - Paris 11 : Une vacherie déguisée en fleur15/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/04/une2124.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - Paris 11 : Une vacherie déguisée en fleur

Au centre de distribution de Paris 11, qui emploie 150 postiers, le système d'auto-remplacement que la direction veut mettre en place cet été a du mal à passer.

Depuis les restructurations successives, en effet, la brigade de facteurs remplaçants a été supprimée et, lorsqu'un facteur est en congé ou malade, ce sont les autres travailleurs de son équipe qui doivent se répartir sa tournée. Sous le joli nom de « marguerite », cela veut dire du travail en plus. Jusqu'à présent au moins, c'était en partie compensé par un paiement en heures supplémentaires.

Pour l'été à venir, sur une période de trois à six semaines suivant les secteurs, la direction a décidé d'utiliser le même système de « marguerite » pour éviter d'avoir à embaucher des jeunes saisonniers. Mais cette fois, plus question de compensations d'aucune sorte pour les postiers, qui devront se répartir entre eux le travail des collègues en vacances. Et pour être bien sûre de faire céder tout le monde, la direction intègre la marguerite dans le calcul de la prime d'équipe, de façon que les récalcitrants ne la touchent pas !

Cette annonce suscite la colère des postiers, qui ont signé massivement une lettre-pétition exigeant l'embauche de saisonniers cet été et l'abandon du système d'auto-remplacement « marguerite ». Jeudi 9 avril, c'est à une soixantaine que nous nous sommes rassemblés pour remettre les lettres-pétitions au directeur adjoint du centre... qui s'était défilé. Les petits cadres « sacrifiés » pour nous répondre étaient bien embêtés et cela a été l'occasion pour beaucoup de postiers d'exprimer leur ras-le-bol, sans se laisser avoir par les discours de la direction, qui s'abrite derrière la crise et la concurrence - qui feraient baisser le trafic courrier - pour justifier les baisses d'effectifs et la surcharge de travail pour ceux qui restent.

Pas découragés par l'absence « inopinée » du directeur adjoint, nous avons décidé de nous retrouver à nouveau la semaine suivante pour l'interpeller.

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