En Guadeloupe, les négociations entre le LKP et la grande distribution ont permis d'obtenir des prix des produits de première nécessité se rapprochant des prix pratiqués en France. Elles se sont déroulées enseigne par enseigne. Le groupe Ecomax avait déjà accepté début avril une baisse de 30 % de ses produits. D'autre part, l'accord prévoit la lisibilité de cette baisse des prix. Le prix antérieur (février 2009) et le nouveau prix (à compter du 7 avril) seront affichés. Ainsi, le groupe Hayot (Carrefour), le groupe Despointes (Milenis et Champion) et les enseignes de la moyenne et petite distribution ont fini par signer un accord sur la baisse d'une liste définitive de produits qui leur a été proposée. Une dernière négociation avec Boucherie Conseil du groupe Despointes devrait se terminer sous peu.

Le cycle de ces négociations s'est déroulé avec le soutien de la population, régulièrement massée devant la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, parfois jusqu'à 4 heures du matin avec chants et tambours.

Cependant, il faudra que la population reste vigilante pour obliger les patrons des supermarchés à respecter leurs engagements. Car pendant la grève générale, ils en ont profité pour augmenter considérablement leurs prix avec des marges considérables (prix France multiplié par deux). De plus, sachant qu'ils doivent baisser leurs tarifs sur les produits de première nécessité, ils augmentent leurs tarifs sur les autres produits. Le LKP a appelé à la formation de comités de vigilance des prix. Ce peut être aussi le rôle des comités LKP qui se constituent un peu partout dans les communes et les quartiers.

Une rencontre aura lieu le 20 avril entre le LKP, les importateurs grossistes et les représentants de la Région pour la baisse de l'octroi de mer, qui devrait permettre une baisse supplémentaire des prix.

D'autre part, des négociations houleuses se poursuivent entre le LKP, les boulangers, les GMA (Grands moulins antillais) qui ont le monopole de la production de farine, les grossistes, pour la baisse du prix du pain et de la baguette. Ces prix sont sensiblement les mêmes qu'en France, mais le LKP exige néanmoins leur baisse, vu l'importance du coût de la vie en Guadeloupe. D'autres négociations se poursuivent pour la baisse des tarifs de la téléphonie fixe et mobile, et des abonnements Internet. En particulier France Télécom, qui n'est pas le moindre des fournisseurs d'accès, fait de la résistance.