FCI - Mantes-la-Jolie - Yvelines : Une victoire après sept semaines de grève15/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/04/une2124.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

FCI - Mantes-la-Jolie - Yvelines : Une victoire après sept semaines de grève

Vendredi 10 avril, au terme d'un combat de sept semaines, les travailleurs de FCI, usine qui fabrique des cartes à puce à Mantes-la-Jolie, ont voté la fin du conflit.

La lutte avait commencé le mardi 24 février contre les menaces de « plan social » (c'est comme cela que les patrons appellent les licenciements !) qui planaient sur le site. Il aura donc fallu 46 jours de grève totale avec occupation pour parvenir à faire plier le patron.

La direction de FCI a toujours nié l'existence d'un tel plan. Pourtant, le 3 avril, les grévistes ont mis la main sur des documents attestant de la réalité d'un tel projet. Tout y était décrit par le menu. Le plan devait être mis en oeuvre en novembre 2009. Pour la période allant jusque-là, la politique de la direction était précisée :

- Empêcher le déclenchement d'une grève avant l'annonce du plan social en « allumant des contre-feux avec les négociations salariales et les primes » ;

- « Tenter de sortir le délégué CGT de l'entreprise » ;

- Être souple, etc.

Bref, une politique mûrement pensée et réfléchie. La seule chose qui n'était pas prévue, c'est que la grève serait déclenchée avant et que les grévistes mettraient la main sur ces documents !

Lors de la révélation et de la publication, en assemblée générale, du plan ourdi par la direction, la colère des grévistes était à son comble : il a fallu évacuer les dirigeants de l'entreprise sous protection ! Cela faisait près de six semaines qu'ils niaient son existence...

Dès lors, sous la houlette du médiateur, tout s'est accéléré pour aboutir, vendredi 10 avril, à un « protocole de fin de conflit » proposé par la direction. Pour ne citer que les éléments importants, celui-ci prévoit :

- Que le document découvert le 3 avril est nul et non avenu. Il ne sera pas procédé à sa mise en oeuvre.

- Le maintien de l'effectif actuel (410 personnes) sur le site pour 2009, 2010 et 2011.

- La pérennité du site jusqu'en 2015 (mais sans préciser avec combien de salariés).

- Un accord de méthode prévoyant les indemnités éventuelles de départ avec un plancher à 20 000 euros net pour ceux qui ont moins de cinq ans d'ancienneté.

- 27 jours de grève payés (sur 36).

C'est sur cette base que l'assemblée générale des grévistes (environ 200 personnes, essentiellement les ouvriers de production) a voté majoritairement pour la signature du protocole et la reprise du travail.

Celle-ci a eu lieu après le week-end de Pâques. C'est avec la satisfaction de la victoire et avec un moral d'enfer, forgé par sept semaines de lutte et de chaleur humaine, que les travailleurs ont repris le chemin des ateliers.

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