- Accueil
- Lutte ouvrière n°2124
- Élections européennes : Faire entendre une voix communiste révolutionnaire
Leur société
Élections européennes : Faire entendre une voix communiste révolutionnaire
Dans moins de deux mois se dérouleront les élections des 736 membres du Parlement européen. Du 4 au 7 juin, les électeurs des vingt-sept pays membres de l'Union européenne pourront y envoyer des représentants, pour autant que le mode de scrutin et le nombre de députés attribué à leur pays le leur permettent.
En France, le scrutin se déroulera le samedi 6 juin pour l'outre-mer et le dimanche 7 pour la métropole. Au total, 72 sièges sont à pourvoir, répartis sur huit grandes circonscriptions. Pour prendre quelques exemple, l'ensemble de l'outre-mer n'aura droit qu'à trois députés, la circonscription Massif-Central-Centre, qui regroupe les trois régions Auvergne, Limousin et Centre, à cinq, et l'Ile-de-France ou le Sud-Est (soit Paca, Corse et Rhône-Alpes) à treize. Contrairement au mode de scrutin antérieur où le pays formait une seule circonscription, permettant à toute liste obtenant plus de 5 % des suffrages d'obtenir des élus, la loi électorale modifiée en 2003 par Sarkozy fait que, même en Ile-de-France ou dans le Sud-Est, seules les listes dépassant les 7 % peuvent avoir droit à un élu - il faut même dépasser 33 % dans la « région » Dom-Tom, étendue sur des dizaines de milliers de kilomètres !
Cependant, en pleine crise économique, alors que l'actualité est faite, pour les classes populaires, d'annonces de fermetures de sites, de suppressions d'emplois, d'envolée du chômage total ou partiel, bref, d'aggravation des conditions de travail et de vie, les candidats de Lutte Ouvrière saisiront l'occasion offerte par cette campagne pour faire entendre une voix communiste révolutionnaire dans les sept circonscriptions de métropole.
Dénonçant le fait que les capitalistes sont manifestement en train de prélever sur les salariés de quoi faire face à la crise qu'ils ont eux-mêmes provoquée, nos candidats diront tout ce qu'ils pensent de la politique de Sarkozy, qui continue à privatiser les profits et à « étatiser » les pertes de ses amis les patrons.
Ils s'efforceront aussi de montrer qu'à la source de la crise il y a la domination du capital privé sur l'économie : il est indispensable que le monde du travail se défende, lui seul pouvant, en arrachant au grand patronat et aux financiers le contrôle de l'économie, assurer non seulement sa propre survie, mais celle de l'ensemble de la société.
Dans la course aux profits, les bourgeoisies, tout en n'ayant que le mot « Europe » aux lèvres, se livrent une concurrence débridée. Mais le protectionnisme, qui n'a pour but que de protéger les intérêts d'une bourgeoisie contre ses voisines, ne protège nullement les travailleurs. Leur intérêt est dans l'unification de tout le continent, la suppression des frontières, l'harmonisation par le haut de tous les droits sociaux, contrairement à la bourgeoisie qui n'ambitionne que de faire circuler librement ses marchandises et ses capitaux, et rapatrier ses bénéfices là où ça l'arrange. La véritable Europe unie ne peut pas être celle du capital, mais celle des travailleurs.
Un meeting de lancement de la campagne de Lutte Ouvrière aura lieu à Paris le jeudi 14 mai.