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Leur société
Universités : Neuvième manifestation nationale
Cette dernière semaine a été marquée par plusieurs rencontres entre les syndicats et les ministres de l'Enseignement supérieur et de l'Éducation nationale, Valérie Pécresse et Xavier Darcos. Ce qu'il ressort des négociations est très confus. Comme les ministres ne cèdent que sur des points particuliers, une saine méfiance incite ceux qui sont mobilisés à attendre les propositions écrites.
Par exemple, après deux mois de mobilisation, Darcos a annoncé qu'il retardait d'un an son projet sur la formation des enseignants du secondaire. En conséquence, il maintient les formations existantes encore un an. Mais tout le monde se demande ce que signifie au bout du compte ce simple décalage. Par ailleurs, quand on y regarde de plus près, il s'avère qu'il n'abandonne pas complètement l'idée de mettre en place son nouveau système dès la rentrée 2009.
Jeudi 2 avril doit avoir lieu une autre manifestation nationale. Ce sera la neuvième depuis le début du mouvement. À cette manifestation, le personnel non enseignant de l'université devrait être encore plus important que d'habitude. Lors de la préparation du 19 mars, les salariés des universités (ouvriers, techniciens, administratifs) ont commencé à se réunir, discuter et mettre en avant leurs revendications. Comme dans pas mal d'endroits de la Fonction publique, le nouveau statut de fonctionnaire est beaucoup dénoncé. Surtout la possibilité d'être contraint à une mutation à l'autre bout de la France en cas de restructuration de service. Beaucoup voient aussi qu'avec l'autonomie des universités les embauches se font au compte-gouttes et souvent sous contrat à durée déterminée. Et tout le monde ressent aussi l'augmentation de la charge de travail et souffre des salaires qui sont souvent proches du smic. C'est tout cela qui ressort dans les assemblées générales des personnels Biatos (bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, ouvriers et personnel de service).
Une des conséquences importante de ce mouvement est qu'il englobe tout le monde. Personnels, étudiants et enseignants ont pris l'habitude de discuter entre eux et de décider collectivement de ce qu'ils font.