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- Lutte ouvrière n°2121
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Dans les entreprises
Zen (Rencast) : Delle (Territoire de Belfort) Non aux licenciements !
Mardi 17 mars, les 850 salariés des cinq fonderies d'aluminium Rencast, sous-traitantes de l'automobile, apprenaient que le groupe, repris depuis à peine huit mois par Zen était en liquidation, autorisé à continuer à produire jusqu'au 18 juin. D'ici là, avec la complicité de Peugeot, Renault et du gouvernement, comment les travailleurs seront-ils « négociés » ? Combien de licenciements ?
À Delle, où sont produites des pièces d'aluminium, pour Peugeot à 70 %, des carters de moteurs entre autres, cette annonce a été un nouveau « coup de massue » augurant encore des licenciements, voire cette fois la fermeture de l'usine qui ne compte plus que 150 ouvriers.
Dès octobre, tous les intérimaires ont été mis dehors du jour au lendemain. Les jours de chômage partiel ont augmenté depuis janvier, les salaires sont rétamés, mais les machines de fonderie tournent toujours à fond, quand ça travaille.
Les vautours de Zen, qui ne font que détruire les emplois des entreprises qu'ils reprennent (chez Fabris à Châtellerault, à la SBFM près de Lorient), comme ceux de Rencast auparavant, ont largement bénéficié des aides du gouvernement : la dette de plusieurs millions d'euros représentée par des années de cotisations sociales impayées à l'URSSAF et aux caisses de retraites est effacée ! En septembre 2007, le Conseil général avait racheté les bâtiments de l'usine pour 1,4 million d'euros qui sont tombés immédiatement dans l'escarcelle des patrons mais il y a longtemps que ceux-ci ne paient plus le loyer.
Les ouvriers de Delle se sont mis en grève dès qu'ils ont eu connaissance du plan qui les menace ; ils sont venus à plus d'une centaine rejoindre la manifestation du 19 mars avec leur banderole « Non aux licenciements ». La direction a payé ces deux jours de grève. Mais elle n'est sûrement pas quitte !