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Dans les entreprises
Saint-Quentin : Quand Sarkozy « cherche » le contact avec le peuple
Pour le passage de Sarkozy à Saint-Quentin dans l'Aisne le 24 mars, plus d'un millier de policiers, de CRS, ont été mobilisés. La ville était quadrillée par les forces de l'ordre dès le matin avec, à chaque carrefour, des policiers. Une partie de la ville, aux alentours du Palais des sports où Sarkozy devait faire son discours, était carrément fermée à la circulation et quasiment tout le centre était interdit au stationnement. Des barrières métalliques avaient été positionnées dans les rues adjacentes. Les parents dont les enfants sont scolarisés dans les écoles du centre ne pouvaient les accompagner à l'école en voiture comme ils en ont l'habitude. Quant aux entreprises où Sarkozy devait passer, d'après le programme qui avait filtré la semaine précédente, tout était fait pour qu'il ne rencontre aucune résistance. Sarkozy n'a finalement pas cherché à rencontrer qui que ce soit, hormis les invités triés sur le volet admis à entrer au Palais des sports. Pour pénétrer dans la zone de la salle, il fallait montrer patte blanche avec papier d'identité et invitation personnelle.
Malgré tout cela, un millier de manifestants, dont plusieurs centaines de jeunes, se sont retrouvés devant la Bourse du travail et pendant deux heures ils ont parcouru la ville, chargés plusieurs fois par la police pour les empêcher à tout prix de se rapprocher du Palais des sports.
Aidé par la pédagogie de la matraque et du gaz lacrymogène, Sarkozy a ainsi pu faire son cours de pédagogie sans être dérangé devant un parterre déjà gagné à ses positions !