Face à la crise de l'économie capitaliste, imposer les exigences vitales des travailleurs25/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2121.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Face à la crise de l'économie capitaliste, imposer les exigences vitales des travailleurs

Le 19 mars au soir le Premier ministre Fillon a apporté la réponse du gouvernement aux millions de manifestants qui avaient défilé pendant la journée. Selon lui, le gouvernement a fait tout ce qu'il y avait à faire pour relancer l'économie et permettre de préparer et d'attendre la « sortie de crise » avec le moins de casse possible. Si toutefois les mesures s'avéraient insuffisantes ou inadéquates, le gouvernement veillerait à les modifier, mais toujours dans la même optique, attendre 2010, voire 2011 que l'économie mondiale reparte.

Comme tout cela paraît sensé... si on oublie tous ceux qui ont déjà perdu leur emploi, tous ceux qui vivent déjà avec des salaires amputés ou des pensions misérables. De plus ni Fillon ni personne ne sait quand et sur quelles bases l'économie capitaliste repartira. Personne ne sait combien d'usines fermeront, combien de millions de travailleurs seront mis au chômage, combien de pays seront conduits à la famine, pour ne pas parler de catastrophes pires encore, avant que cette économie folle ne retrouve un équilibre, si elle en retrouve un. Le système capitaliste se purge une fois de plus, comme en 1929, avec les plus terribles conséquences sociales.

Alors la question n'est pas de savoir comment sortir le capitalisme de la crise, mais comment protéger les travailleurs, la population, des conséquences de la crise du capitalisme.

Fillon et les autres dirigeants du monde capitaliste connaissent d'ailleurs très bien cette situation puisque, contrairement à ce qu'ils disent, les mesures qu'ils prennent ne visent pas à sortir de la crise, ils en sont bien incapables, mais à en protéger les capitalistes. Cela signifie en faire supporter les frais aux seules classes laborieuses. Il suffit de comparer les montants des dépenses du gouvernement : des centaines de milliards d'euros pour garantir les profits privés contre 2,6 milliards d'euros, en comptant large, de saupoudrage pour les classes populaires. Un saupoudrage tellement ridicule que le gouvernement est obligé de faire une campagne publicitaire pour que la population s'en aperçoive.

Face aux conséquences de la crise, les travailleurs doivent avant tout mettre en avant des revendications pour défendre leurs moyens d'existence, pour eux et leurs familles.

Ces revendications de défense, on en entendait certaines dans les cortèges du 19 mars parce qu'elles découlent de la situation. Il faut une augmentation générale et immédiate des salaires, pensions et retraites que l'on peut chiffrer au minimum à 200 euros, comme aux Antilles. Il faut imposer l'interdiction des licenciements dans toutes les entreprises et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire. Il faut imposer également l'arrêt des suppressions de postes dans la fonction publique et, au contraire, des embauches massives dans tous les secteurs utiles à la population.

Imposer ces trois revendications est une nécessité vitale et urgente pour toute la population travailleuse. C'est même le seul moyen d'éviter qu'une partie de plus en plus grande de la classe ouvrière tombe dans la misère.

Et, contrairement à ce qu'affirment les porte-parole du grand patronat, ce n'est pas « mauvais pour l'économie », pas plus mauvais en tout cas que de distribuer à fonds perdus des centaines de milliards aux spéculateurs. Tout au plus cela écornerait les économies des possédants. Eh bien, tant pis pour ceux qui, par leur irresponsabilité, leur voracité, ont conduit l'économie à la catastrophe... et qui ont encore la prétention de vouloir en sortir indemnes.

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