Les problèmes d'effectifs sont de plus en plus criants dans de nombreux services du CHU d'Angers. Des équipes, à plusieurs reprises, appellent au secours les syndicats et interpellent la direction face à des conditions de travail complètement dégradées. Cela s'est passé en Réanimation, en Neurologie, en Chirurgie et Médecine digestives, en Rhumatologie, au magasin de fournitures... Toutes ces mobilisations se font les unes après les autres et ont du mal à se rassembler en mouvement unique et... plus fort. Mais l'idée de se saisir des journées de grève nationales et unitaires fait son chemin. Pour la grève du 29 janvier, tout un service a appelé par tract l'ensemble du CHU à descendre dans la rue.

À la faveur de différentes restructurations, la direction diminue les effectifs pour une charge de travail égale ou supérieure. Plusieurs équipes soignantes sont allées, lors du conseil d'administration, dire leur désaccord au directeur général et au maire et demander des effectifs supplémentaires. Ils nous disent soutenir nos demandes et les relayer au ministère... mais ils votent à chaque fois le budget.

Le 17 mars, jour de déménagement des services restructurés, le personnel mobilisé de Chirurgie digestive et de Rhumatologie, soutenu par la CGT et SUD, a appelé tous les services concernés à débrayer. Nous avons été soixante à nous rassembler au sein de l'hôpital, avec banderoles et drapeaux. Nous avons fait visiter les nouveaux locaux à la presse et à la télé locale et alerté les habitants sur les risques d'insécurité institués dans les nouveaux locaux, du fait des économies de personnel.

Le 19 mars, nous étions nombreux à manifester de nouveau et contents de rapprocher nos problèmes de ceux de l'ensemble du monde du travail. C'est ensemble que nous pourrons assurer le maintien et l'amélioration de l'emploi dans le service public.