Caterpillar - Grenoble, Échirolles : Journées de mobilisation25/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2121.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caterpillar - Grenoble, Échirolles : Journées de mobilisation

Les travailleurs des deux usines de cette multinationale d'engins de travaux publics, à Grenoble et dans la ville attenante d'Échirolles, sont sous la menace de 733 suppressions de postes. Sur les 2 500 salariés des deux sites, si l'on compte les départs déjà effectués des intérimaires et des CDD, cela ferait plus de 1 000 emplois supprimés.

Cette mesure fait partie d'un projet de la direction de supprimer 22 000 emplois au niveau mondial. Cela au moment où Caterpillar affiche un bénéfice net de 2,7 milliards d'euros pour 2008 et une hausse de 19 % des dividendes versés aux actionnaires.

Les travailleurs des deux sites de l'agglomération ont réagi par plusieurs journées de mobilisation, dont certaines avec grève, alors que les deux sites connaissent des semaines de chômage partiel presque en continu depuis novembre. Les conséquences sont sévères sur les feuilles de paye : par exemple, un travailleur de 47 ans, embauché depuis deux ans et demi, gagnant 1 290 euros net, ne touche que 991 euros par mois à cause du chômage partiel.

Depuis le mardi 17 mars, la mobilisation gagne du terrain. Ce jour-là, les ouvriers, quasiment tous en chômage, se rassemblaient toute la journée devant l'usine de Grenoble, bloquant la rue fréquentée qui passe devant les portes de l'usine. Le mercredi matin, environ 500 ouvriers se sont rassemblés devant l'usine. L'après-midi, une bonne partie d'entre eux pénétrait dans celle-ci, gardée par des vigiles qui ont lâché un chien en arrosant les grévistes à la lance à eau et aux gaz lacrymogènes. L'occupation des bureaux de la direction a duré toute la soirée. De quoi faire peur à la direction qui a déserté l'usine le lendemain avec tout l'encadrement.

Une partie des travailleurs mobilisés ne fait plus confiance à l'intersyndicale, qui semble plus préoccupée de négociations (sans résultats) que de préparer des actions plus efficaces.

Lors de la manifestation grenobloise du 19 mars, le cortège des travailleurs de Caterpillar était un des plus fournis et combatifs.

Un gage précieux pour les luttes nécessaires à venir.

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