Le gouvernement sourd à la colère populaire : Il faut crier plus fort !18/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2120.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le gouvernement sourd à la colère populaire : Il faut crier plus fort !

« Il n'y aura aucune enveloppe supplémentaire, car c'est de la dette supplémentaire », a affirmé Fillon le 13 mars lors de sa visite chez Lafuma, dans la Drôme. Pour Henri Guaino, le « conseiller spécial » de Sarkozy, « on ne va pas faire un plan de relance après chaque manifestation » car « il faut garder son sang-froid et éviter la fuite en avant ». Et lorsque Gérard Larcher, le président du Sénat, avance timidement, évoquant l'éventuelle remise en cause du bouclier fiscal, que « tout est ouvert », il se fait aussitôt remettre à sa place par Sarkozy lui-même.

Le gouvernement s'est ingénié à bétonner sa position avant la journée de manifestations du 19 mars : des mesures ont été annoncées, qui prendront effet le 1er avril, prétend-il, faisant allusion par exemple à la fantômatique revalorisation de l'indemnisation du chômage partiel, ou aux impôts allégés en 2009 pour les ménages les plus pauvres.

Sarkozy et Fillon campent sur leur politique de démolition des services publics, de suppression de dizaines de milliers d'emplois de fonctionnaires, notamment dans l'éducation et les hôpitaux. Ils ne cessent de prodiguer leurs largesses aux banques et aux groupes capitalistes, tandis que ces derniers continuent d'annoncer, jour après jour, les centaines ou les milliers d'emplois supprimés sous prétexte de réorganisation ou d'anticipation des effets de la crise.

En prévision du soir du 19 mars, ces messieurs semblent avoir choisi de se cacher dans le cadre d'un sommet européen à Bruxelles. Les manifestants, les travailleurs écoeurés par les plans de suppressions d'emplois, organisés par des patrons confortablement assis sur leurs profits, n'en feront pas moins entendre leur colère. La surdité des capitalistes et des politiciens à leur service semble sans limite, mais la voix puissante de centaines de milliers de travailleurs en grève et de manifestants dans la rue peut, comme en Guadeloupe ou en Martinique, les faire changer d'attitude, si cette journée est une étape vers la nécessaire grève générale qui seule pourra les obliger à reculer.

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