Hausse des tarifs de parking à Paris : Un vrai racket18/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2120.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hausse des tarifs de parking à Paris : Un vrai racket

Le journal Le Parisien révèle que, dès cet été, se garer à Paris coûtera plus cher. Le prix de l'heure, compris aujourd'hui entre 1 et 3 euros, va augmenter de 20 %, passant entre 1,20 et 3,60 euros. Le stationnement résidentiel, qui permet de garer sa voiture sur de longues périodes en bas de chez soi, pour une somme relativement modique, augmentera lui aussi d'environ 30 % d'après Le Parisien qui a calculé un surcoût de 36 euros à l'année. Pour la Mairie de Paris, ces augmentations n'auraient rien d'anormal, puisqu'elles seraient les premières depuis 2002 et qu'elle s'engage à ne pas en annoncer d'autres avant... 2014 !

Mais comment la croire, quand on voit comment elle procède pour les PV qui sanctionnent le non-paiement de l'horodateur ? L'addition sera encore plus salée, puisque l'amende passera de 11 euros actuellement à... 35 euros, soit plus de... 300 %. Comme le prix des PV est fixé pour tout le pays et ne dépend pas de la mairie, l'astuce a consisté à réduire le délai au-delà duquel le stationnement non payé correspond à un « stationnement abusif ». Ce délai, qui est de sept jours, est passé, grâce à un arrêté municipal, à... deux heures. Le tour est joué et les euros vont dans les poches de la mairie, sachant qu'en 2007 près de 2 400 000 PV ont été dressés !

Sans parler bien sûr des voitures mises en fourrière, pour lesquelles il faut débourser 270 euros en comptant l'amende pour stationnement dangereux (passage à piéton, angle de rue, etc.) et la mise à la fourrière. 270 euros c'est un quart du smic, et l'amende a été établie près de 280 000 fois à Paris en 2007.

La Mairie de Paris veut dissuader les automobilistes de circuler dans Paris. Mais en fait elle s'en prend ainsi à tous ceux qui sont encore obligés d'utiliser leur voiture à Paris, ne serait-ce que parce que les transports en commun ne sont pas adaptés à leurs horaires, à leurs contraintes de travail ou à leur lieu d'habitation. Et ceux qui en profitent sont les constructeurs et propriétaires de parkings qui, comme Vinci, pratiquent en sous-sol des tarifs encore plus élevés qu'en surface.

Partager