Baisse du prix du gaz : Trop peu et trop tard18/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2120.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Baisse du prix du gaz : Trop peu et trop tard

François Fillon a annoncé que les tarifs du gaz naturel allaient baisser le 1er avril. De combien ? Il est question de 7 à 10 %. On ignore encore le montant exact.

C'est bien évidemment la chute des cours du pétrole brut qui est à l'origine de ce mouvement. Les prix du gaz sont indexés, par la volonté des trusts pétroliers et des États, sur ceux du pétrole et ces derniers ont dégringolé des deux tiers en quelques mois, du fait de la crise.

Les trusts gaziers, avec au premier rang GDF-Suez, ont tout fait pour retarder la baisse du gaz. Elle aurait déjà dû avoir lieu fin 2008, quand les cours du brut étaient au plus bas. Mais les trusts gaziers sont parvenus à passer l'hiver, période où évidemment les gens se chauffent le plus, avec des prix très élevés. Et finalement c'est devant le tollé provoqué par cette situation de prix bas du pétrole et élevés du gaz que la direction de GDF-Suez et le gouvernement, qui a encore son mot à dire dans les tarifs qui sont toujours « régulés », ont fini par se décider à annoncer une baisse, à la fois tardive et modérée.

Lorsque le prix du pétrole avait grimpé, en 2007 et 2008, le gaz avait suivi, mais de manière atténuée, car l'État soucieux de limiter le mécontentement avait imposé une certaine modération à GDF-Suez. On ne peut donc pas comparer directement les 7 % à 10 % de baisse du gaz avec les 70 % de baisse du pétrole. Mais tout de même l'écart entre les deux pourcentages est tellement énorme qu'il fait scandale.

GDF-Suez, comme toutes les entreprises, cache ses prix d'achat et toute sa comptabilité et déclare ce qu'il veut au public. Mais chaque fois qu'il publie ses bilans, le pot au roses est dévoilé : ses bénéfices pharamineux viennent bien de quelque part ! Les consommateurs payent ce qui était, il n'y a pas si longtemps, un (prétendu) service public et qui n'est plus qu'un service aux actionnaires, avec la bénédiction du gouvernement.

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