Martinique : Intervention de G. Joachim-Arnaud lors de la manifestation du 7 mars13/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2119.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Martinique : Intervention de G. Joachim-Arnaud lors de la manifestation du 7 mars

Le samedi 7 mars, une manifestation de près de quatre mille personnes s'est déroulée en présence de plusieurs membres du Collectif du 5 février dans les rues de Fort-de-France contre la provocation des patrons békés avec leurs compères, leurs engins agricoles, et protégés par les gardes mobiles.

À l'arrivée devant la préfecture, Monrose, le président du Collectif, s'est adressé à la foule notamment pour la remercier d'être venue en si grand nombre.

Puis Ghislaine Joachim-Arnaud, membre du Collectif et secrétaire de la CGTM, a insisté sur l'intervention des forces de police au côté des gros patrons, montrant qu'il y avait pratiquement eu une collusion entre eux puisque ces gros békés étaient venus en ville en opération « molokoy » avec des énormes engins agricoles dont la circulation est normalement réglementée. Cette action, continua-t-elle, avait été décidée par les gros patrons pour casser les barrages, et en définitive casser le mouvement, et pour empêcher la signature de tout accord. Puis elle continua en fustigeant le rôle de l'État complice, qui ne donne pas de réponses satisfaisantes au Collectif dans de nombreux domaines, notamment sur l'augmentation des retraites et des minima sociaux, mais aussi qui envoie ses forces de police contre les jeunes et les manifestants.

Et Ghislaine Joachim-Arnaud de continuer en disant : « On l'a bien vu, l'État n'est pas neutre. Il est contre les travailleurs, les chômeurs, les jeunes, les retraités, il est du côté des gros, des possédants. » Tous les présents applaudirent avec enthousiasme.

Alors, continua Ghislaine Joachim-Arnaud, si les travailleurs, les jeunes, les retraités veulent vivre dans une société plus juste, qui fonctionne pour eux et non pour une poignée de profiteurs, il leur faudra avoir leur propre pouvoir, qui fonctionne au service de la population, des travailleurs, des jeunes, des retraités. Elle termina en rappelant le slogan qui était repris par les manifestants à l'époque de la grève générale de 1974 en Martinique : « À bas l'État des flics et des patrons », slogan qui là aussi fut repris par la foule.

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