Industrie : La production chute, les profits se maintiennent13/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2119.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Industrie : La production chute, les profits se maintiennent

Dans la zone euro, c'est-à-dire les seize États sur les vingt-sept de l'Union européenne qui ont adopté l'euro comme monnaie commune, selon l'institut Eurostat, la production industrielle a chuté de 2,6 % en décembre 2008 par rapport au mois précédent. Le recul s'établit à 5,1 % pour le quatrième trimestre par rapport au trimestre précédent. Pour la France, le recul est de 1,8 % en décembre par rapport au mois précédent, et de 10,7 % par rapport au même mois de l'année précédente. Mais pour l'Espagne, par exemple, la baisse serait de 19,6 % en décembre 2008 par rapport à décembre 2007. Pour l'année 2009, le gouvernement français prévoit une récession de 1 %, et la Commission européenne de 1,9 %.

Ce recul de la production industrielle s'accompagne d'un recul de l'emploi industriel. 40 000 emplois industriels directs avaient été supprimés en 2007, dont 16 000 seulement avaient été compensés par des emplois intérimaires. Ce mouvement s'est poursuivi, avec en particulier des coupes claires dans l'intérim au cours de la deuxième partie de l'année. Rien d'étonnant à ce que le chômage ne cesse de croître.

Pourtant, si les groupes industriels ont réduit la production et surtout l'emploi, leurs profits sont restés énormes, du fait de la diminution de la masse salariale, ou plutôt du nombre de salariés employés, qui a diminué nettement plus que la production, grâce aussi au maintien voire à la hausse des prix. Les quarante entreprises du CAC 40 ont, en 2008, dégagé pas moins de 85 milliards de profits. Le record de 100 milliards en 2007 n'a pas été égalé. Mais les plus gros groupes industriels, comme Total, ArcelorMittal, ou Sanofi Aventis, ont égalé ou dépassé leur propre record.

Les pertes d'emplois et les baisses de salaires plongent la classe ouvrière dans la misère. Pour maintenir l'emploi et augmenter les salaires, il faut prendre sur ces milliards de profits.

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