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Guadeloupe : Les patrons révoltés par leur propre image
Un certain nombre de patrons récalcitrants prétextent vouloir refuser de signer l'accord interprofessionnel Jacques Bino sur les salaires et les 200 euros en raison de son préambule. Ils préfèrent signer des accords d'entreprise. Les deux articles qui les font bondir sont les suivants :
« Considérant que la situation économique et sociale actuelle existant en Guadeloupe résulte de la pérennisation du modèle de l'économie de plantation. » et « Considérant que cette économie s'appuie sur des rentes de situation de monopole, des abus de position dominante qui génèrent des injustices. »
Ils se disent, comme Parisot, « outrés » et « révoltés » par ces deux paragraphes ! Mais ils accorderont quand même les 200 euros et se plieront aux dispositions de cet accord ! Et cela suffira aux travailleurs en grève.
Une question se pose malgré tout : si les patrons n'étaient pas précisément auteurs et acteurs de la situation décrite plus haut dans les deux paragraphes, pourquoi n'ont-ils pas signé des accords il y a plusieurs jours ? Pourquoi a-t-il fallu des grèves dures et des affrontements devant leurs entreprises pour qu'ils appliquent l'accord même sans signer tel quel l'accord interprofessionnel avec son préambule ?