Baisse d'impôts, la force de l'habitude13/03/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/03/une2119.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Baisse d'impôts, la force de l'habitude

Le gouvernement a fait grand bruit de sa mesure de baisse d'impôts pour les contribuables de la première tranche d'imposition (5,5 %), au nom de la défense du pouvoir d'achat. Mais cette mesure laisse déjà de côté tous les non-imposables, dont le pouvoir d'achat est en chute libre ; et elle est d'une équité très relative, puisqu'un couple avec trois enfants et 50 000 euros de revenus annuels aura une réduction d'impôts de 792 euros et un couple avec deux enfants et 30 000 euros de revenus n'aura droit qu'à 231 euros de réduction.

Mais plus grave, les contribuables fortunés ayant réussi, grâce à diverses niches fiscales (investissement dans les oeuvres d'art, les monuments historiques...) à réduire leur revenu imposable, se retrouvent si peu imposés qu'ils allaient être dispensés eux aussi du paiement des deux tiers provisionnels à venir.

Le gouvernement a fini par s'en rendre compte et le rapporteur UMP de la commission des finances a proposé un amendement pour exclure ces grosses fortunes du nouveau dispositif.

Point trop n'en faut, mais il est significatif que, dans les dispositifs du gouvernement, lorsqu'un geste est fait vis-à-vis des plus pauvres, les plus riches sont souvent là pour en profiter eux aussi.

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