Lundi 2 février a débuté à Strasbourg le mouvement de grève appelé par les enseignants-chercheurs. Plusieurs secteurs comme droit, lettres, histoire, géographie, langues, mathématique et informatique ont, lors d'assemblées générales, voté la grève reconductible des cours. Ils exigent le retrait du décret modifiant le statut d'enseignant-chercheur et le retrait du projet de « masterisation » du Capes. Dans plusieurs réunions organisées au sein des différentes unités de recherche et de formation étaient aussi présents des chercheurs et des membres du personnel non-enseignant, qui le 29 janvier avaient été relativement nombreux à participer à la manifestation ; ils ont exprimé leur inquiétude et leur mécontentement au sujet de la casse des organismes publics de recherche comme le CNRS et de la fonction publique en général, mais également au sujet des bas salaires qui concernent beaucoup d'ouvriers de services, de techniciens et de personnels administratifs.

Dans l'après-midi, une assemblée générale de près de 800 personnes a réuni des membres du personnel et principalement des étudiants. Ceux-ci ont apporté leur soutien au mouvement des enseignants-chercheurs et ont remis en cause la loi d'autonomie des universités, la LRU, votée en 2007, qui ouvrait la porte aux attaques en cours et contre laquelle ils s'étaient battus alors.

Pour la suite du mouvement, il faut aussi se préparer à accueillir, comme il se doit, la ministre Valérie Pécresse, censée venir inaugurer la nouvelle Université de Strasbourg jeudi 5 février.