Rodez (Aveyron) : Au préfet et au député d'assurer la garderie28/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2113.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rodez (Aveyron) : Au préfet et au député d'assurer la garderie

Conformément à ses obligations de service, le maire PS de Rodez, dans l'Aveyron, a envoyé à l'Inspection académique une liste de 150 personnes à mobiliser pour assurer le service minimum d'accueil dans les écoles maternelles et primaires lors de la journée de grève du 29 janvier. Il a sélectionné pour cela des « citoyens fortement impliqués et responsables », parmi lesquels, outre les candidats des quatre listes qui se présentaient aux dernières élections municipales, se trouvent les noms du préfet, de l'inspecteur d'académie et du député UMP de la circonscription ! Ce dernier l'a d'ailleurs très mal pris, parlant de « provocation ».

La provocation est d'abord du côté du gouvernement, qui a adopté une loi destinée à faire pression sur les enseignants des écoles pour qu'ils ne fassent pas grève. Votée pendant les vacances d'été de 2008, elle les oblige à déclarer deux jours à l'avance s'ils veulent faire grève, tout cela sous couvert de venir en aide aux parents qui travaillent et qui seraient pénalisés par la grève. Aux communes ensuite de se débrouiller pour désigner les personnes compétentes pour garder les enfants dès lors qu'il y a plus de 25 % de grévistes dans une école, alors que c'est loin d'être partout possible.

Le maire de Rodez a répondu avec humour aux tracasseries causées par cette loi antigrève. Apparemment, et c'est tant mieux, sa réponse fait grincer des dents les députés qui l'ont votée ou les responsables qui voudraient la faire appliquer.

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