Des délégations d'autres usines de l'automobile de la Sarthe étaient aussi présentes. Puis, à la rentrée de janvier, la CGT a fait circuler une pétition réclamant l'indemnisation à 100 %, qui a pour le moment recueilli plus de 1 100 signatures. Et mardi 20 janvier un débrayage a été organisé au changement d'équipe pour remettre cette pétition à la direction.

Ce débrayage a regroupé plus de 300 ouvriers, alors qu'une partie de l'usine était déjà au chômage, et la CGT a alors appelé à un nouveau rassemblement devant la porte de l'usine vendredi 23 janvier au matin, jour où l'ensemble de la production était arrêtée. Et le 23 janvier, malgré la pluie et la tempête, nous nous sommes retrouvés à près de 400, avec là aussi des délégations de sous-traitants touchés également par le chômage partiel.

Après une courte prise de parole réclamant le paiement à 100 % des jours chômés en prenant sur les bénéfices et les dividendes des actionnaires, la plus grande partie d'entre nous est partie en manifestation.

Reprenant les slogans « Les patrons sont responsables, les patrons doivent payer », « Chômage, ras-le-bol, les patrons doivent payer à 100 % », cette manifestation dynamique nous a conduits jusqu'à la préfecture et au siège du Medef avant de revenir à l'usine.

Rendez-vous a été donné pour le 29 janvier. Le problème est évidemment d'élargir le mouvement au-delà de l'usine. Mais nous sommes bien décidés à ne pas lâcher le morceau : Renault peut payer, Renault doit payer.