Oise : L'IUT de Creil, comme ceux de Picardie, menacé28/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2113.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Oise : L'IUT de Creil, comme ceux de Picardie, menacé

L'Institut universitaire de technologie de Creil est en ébullition devant les menaces de fermeture qui planent sur lui, suite à la mise en application de la loi sur les universités. Il y a eu des assemblées générales, des manifestations, les étudiants et les enseignants ont décidé de participer massivement à la journée du 29 janvier.

Cet IUT, comme tous ceux de Picardie, se retrouvent sur la sellette, car la loi a supprimé les financements qui leur étaient réservés depuis leur création. Dorénavant, il appartient au recteur de chaque université de décider s'il continue à donner à toutes les structures décentralisées de l'université, dans chaque région, les financements pour poursuivre leur enseignement. C'est une des conséquences de ce qu'on appelle l'autonomie financière des universités. Or il se trouve que le recteur de l'Université de Picardie, émule de la « rationalisation » et de la « chasse aux gaspillages » prônées par le gouvernement, a décidé que les structures existantes dans les différentes villes de la région n'avaient aucune utilité et que les crédits qui leur étaient jusqu'ici réservés par la loi seraient supprimés.

La Picardie a déjà le triste record des plus mauvais résultats au baccalauréat. Cette région ouvrière est totalement sous-équipée en matière d'enseignement et encore plus d'enseignement supérieur. Il en est de même pour tous les autres services publics comme ceux de la Santé. Ces IUT avaient été concédés pour tenter de rattraper un peu ce retard, par l'installation, dans différentes villes de l'Oise et de l'Aisne, de centres universitaires, plus près de la population.

C'est cela qui, dans la course aux économies et aux restrictions, est menacé de suppression totale. Ceux qui s'y opposent ont raison de le faire.

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