Grande Bretagne : Fauchées les banques ? Voire !28/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2113.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Grande Bretagne : Fauchées les banques ? Voire !

Parmi les bénéficiaires du troisième plan de sauvetage bancaire anglais se trouve Barclays, la troisième banque du pays, dont les actions ont perdu 68 % de leur valeur en une semaine et 91 % sur l'année. Chiffres impressionnants, sans doute, mais qui sont loin de tout dire sur l'état des finances de la banque.

Barclays avait été la première à frapper à la porte de la Banque d'Angleterre à l'été 2007 pour obtenir les liquidités qui lui manquaient. Mais, contrairement à d'autres, elle avait tenu à éviter toute prise de participation de l'État, faisant au contraire le choix d'ouvrir ses portes aux capitaux de la famille royale du Qatar. Il est vrai que, dans le cas contraire, Barclays n'aurait sans doute pas pu se livrer à un fructueux vampirisme, qui lui a permis d'acquérir pour une bouchée de pain (une bouchée de 1,2 milliard d'euros quand même !) l'ensemble du secteur investissement du géant américain Lehmann Brothers, après sa faillite à l'automne dernier.

Aujourd'hui, Barclays s'indigne de la chute de ses actions, arguant du fait que ses affaires sont saines. Nul ne peut dire si c'est le cas. Sans doute les 6 000 salariés que la banque a décidé de licencier ne sont-ils pas de cet avis. Mais le fait est que Barclays vient de dire que son bilan 2008 indiquerait un bénéfice « d'au moins 5,3 milliards de livres » (5,8 milliards d'euros). Resterait à savoir quelle est la part, dans cette somme, des salaires dont les travailleurs ont été privés et des avantages consentis aux dépens des fonds publics, et donc de l'ensemble de la population laborieuse ?

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