Gaza : Le terrorisme du gouvernement israélien28/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2113.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Gaza : Le terrorisme du gouvernement israélien

Après l'arrêt des bombardements et le retrait de ses troupes, l'armée israélienne a laissé des journalistes et des observateurs occidentaux pénétrer dans la bande de Gaza. Ces derniers ont confirmé ce que les organisations palestiniennes, les journalistes arabes et les humanitaires présents pendant les bombardements avaient dit : sous prétexte d'anéantir le Hamas, l'armée israélienne s'est livrée à un massacre délibéré et programmé visant à terroriser la population civile palestinienne et à lui rendre la vie impossible.

Le bilan de 1 300 morts va inévitablement s'alourdir car on découvre encore des cadavres sous les décombres et des blessés meurent tous les jours dans les hôpitaux. On apprend maintenant que des assassinats de civils, y compris des enfants sous les yeux de leurs parents, ont été perpétrés froidement par des soldats israéliens. Les descriptions des blessures infligées par des munitions comme les bombes au phosphore sont insoutenables. Et on se doute que c'est justement pour créer cet effet qu'elles ont été utilisées. De plus, les destructions volontaires des rares infrastructures économiques, y compris les champs cultivables, sont avérées : la disette qui sévissait à Gaza depuis le blocus risque donc d'empirer dans les semaines qui viennent.

Devant un tel carnage, des organisations non gouvernementales comme Amnesty International, des envoyés de l'ONU et des organisations humanitaires israéliennes se sont joints à ceux qui demandent qu'une enquête soit menée sur les crimes de guerre commis par l'État d'Israël.

Ils n'ont eu pour l'instant aucun écho du côté des organismes internationaux. Mais le gouvernement israélien a, lui, immédiatement répondu. N'essayant même pas de plaider l'innocence, il a assuré ses soldats qu'ils seront défendus devant tous les tribunaux et a chargé le ministère de la Justice d'organiser cette défense. Et, par mesure de précaution, il a interdit qu'on publie les noms des officiers et soldats engagés à Gaza et a demandé qu'on floute les visages des soldats sur les photos existantes.

Le gouvernement israélien ne se donne pas la peine de nier les crimes commis par ses soldats, au contraire, il les assume. Cette politique n'offre comme perspective à la jeunesse israélienne que celle de jouer le rôle de gardiens de prison, voire de tortionnaires du peuple palestinien.

C'est pourtant ceux qui refusent cette politique, même s'ils sont pour l'instant très minoritaires, qui sont un gage d'avenir, pour le peuple palestinien comme pour le peuple israélien.

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